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Association Anbdour et Imi n'tizghte pour le développement et coopération
2 décembre 2008

2 Ingénieurs britanique a IMI N'TIZGHTE

Imi N’ tizght dans la commune d’Ammelen



L’organisation mondiale ingénieurs sans frontières (Engineers Without Borders) s’intéresse aux structures hydrauliques d’irrigation dans le sud du Maroc .Deux ingénieurs anglais diplômés en génie civil,Clare et Steve, planchent sur une étude technique approfondie concernant les systèmes d’irrigation traditionnels utilisés par les habitants d’ Imi N’ tizght qui révèle de la vallée des Ammelenes. Le projet co-initié par la section britannique de l’organisation en l’occurrence et l’association AIDECO du douar, a pour but de proposer des solutions concernant l’aménagement des khtarates . En clair, il vise la réhabilitation de ces conduites souterraines séculaires, utilisées par les ancêtres pour capter et acheminer l’eau de la source vers les structures d’irrigation qui arrosent près de 8000 arbres (oliviers, amandiers et palmiers dattiers).

Cette étude porte sur un tronçon de 300m de ces canalisations, qui s’étalent au nord du village, pour irriguer plus de 15 ha de terrains agricoles. En effet , ces structures, sont depuis longtemps dans un état de détérioration avancé . Mais de leurs vestiges reste l’édifice structurant qui résiste encore a l’oublie et aux aléas de la nature cette étude technique a donc pour objectif d’éviter les obstructions et les fuites d’eau dans ces canaux abandonnés par les habitants. Le projet d’étude a trait, en outre, a la restauration de près de 1000 m de rigoles( seguia) à ciel ouvert , acheminant les eaux captés par les khatarates pour les déverser dans les bassins de réception qui font l’objet aussi d’une étude de restauration pour leur remise en service.

L’autre objectif, et non des moindres, de cette étude, est l’élaboration d’un plan de mise en place d’une haie de près de 2 km pour luter contre l’invasion des vergers du village par des hordes de sangliers qui squattent les lieux en permanence. Les deux ingénieurs se plancheront aussi sur le problème concernant les laveries du village. En effet, ces dernières également des difficultés. Elles sont anarchiquement improvisées par les habitants un peu partout dans les différents points en amont des bassins d’accumulation de l’eau d’irrigation. Ce qui n’est sans nuire aux cultures, à cause des eaux savonneuses qui en résultent. L’étude permettra la mise en place d’une technique de traitement et de recyclage de ces eaux pour leur réutilisation.

Le dernier point de cette étude est l’optimisation des terres pour assurer de meilleures récoltes. Toutefois contre les raids dévastateurs des sangliers reste un projet pilote dans la région. Sa réussite après sa mise en place, pourra se généraliser à l ensemble des terrains agricoles de la vallée des Ammelenes qui pâtit de ce phénomène. La réalisation de tout ces projets une fois l’étude achevée, bénéficiera d’un soutien financier dans le cadre des projets encouragés par les instances de l’INDH .

Cette étude met sur le tapis l’abandon et la négligence qui affectent ce patrimoine d’arbres fruitiers et autres palmiers couvrant la vallée d’Ammelenes qui compte le plus vaste verger de la région de Tafraout. Lequel comporte des milliers d’arbres et de terrains arables et fertiles pour l’arboriculture et la culture maraîchère. Les productions agricoles en légumes et huile d’olive de la vallée faisaient la fierté de la région. Elles étaient commercialisées à Tafraout et appréciées des visiteurs.

Malheureusement, ces dernières décennies malgré l’abondance de l’eau pendant ces longues périodes de sécheresses dans la région la récession des terres labourées s’est accrue. Il faut aussi souligner que la prolifération des suidés dans la région constitue une véritable menace pour l’activité agricole c est pour cela que la majorité pour ne pas dire la totalité, des paysans ont été carrément contraints d’abandonner le travail de la terre dans les vergers de leurs villages . les incursions répètes de ces bêtes causent des ravages considérables dans leurs cultures et plantations. Les plaintes et réclamations des habitants auprès des autorités locales et provinciales contre ces razzias n ont jamais eues de suite. D’autre part, la production arboricole n’en demeure pas moins, elle aussi affectée. L’oliverie de la vallée a pris de l’age et n’est plus aussi productive. « Targa nwamlenes pâtit de la déperdition et l’oubli ; on a des arbres qui ont plus d’un siècle ; ils ne sont entretenus par personne ; car ils ne produisent plus » se plaint un paysan dans le village d’Asguine.

La sauvegarde de cette richesse naturelle que constituent l’oliverie et les palmiers dattiers, passe par un entretien constant. Une opération du genre consistant en l’aménagement, dans le cadre d’un projet intégré, de ces espaces boisés est actuellement en cours dans la vallée d’Ait Mansour et la région de Tassrirt malgré la réticence des propriétaires et son coût élevé, elle sera bénéfique à long terme. De cet état de fait déplorable toutes les oasis (Ait Mansour Afla Ighir) et vallées ( d’Ammelens, Tahala) de la région en pâtissent. L’éradication des arbres improductifs et le reboisement de ces espaces reste le salut de l survie des paysans et habitants vivant sur place.

Pleinement dans ce projet, les associations de développement local conjuguent leurs efforts pour venir en aide aux habitants de la commune.


IDRISS OUCHAGOUR
Source : LIBERATION



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